D’après une étude réalisée auprès du grand public, la majorité des français connaîtraient mal les méningites à méningocoque.

Cette campagne a été conçue afin de vous informer sur ces maladies et plus particulièrement sur le fait qu’elles sont rares, imprévisibles, foudroyantes et graves. (1-3)

Des moyens de prévention existent, dont la vaccination. (4)
Parlez-en à votre médecin.

Les méningites à méningocoque font partie d’un groupe de maladies nommé « infections invasives à méningocoque » (IIM). Il s’agit d’infections bactériennes causées par des bactéries appelées « méningocoques ».
Ces bactéries peuvent toucher les méninges, on parle alors de « méningite ». Elles sont parfois capables de pénétrer dans la circulation sanguine où elles peuvent provoquer une infection généralisée, ou septicémie à méningocoque, dont la forme la plus grave est le purpura fulminans(2,5,6)

Contactez votre médecin pour savoir comment agir et protéger votre enfant et votre famille des conséquences potentiellement dévastatrices de cette maladie.

Rares

touchées par les IIM en France en 2019 (1)


Elles concernent en moyenne 500 000 personnes par an dans le monde et ont atteint 459 personnes en France en 2019(1,5) Ce chiffre peut sembler faible par rapport à d’autres pathologies mais cela reste beaucoup trop pour une maladie grave qui pourrait être évitée(2)

Imprévisibles

Les IIM peuvent concerner tout le monde, sans distinction d’âge. (1,3)


Cependant, pour les nourrissons (< 12 mois), chez qui le système immunitaire est immature, le risque de déclarer une infection invasive à méningocoque est 13 fois plus élevé que chez les adultes.(1)

Foudroyantes

Les méningites peuvent conduire au décès en 24 à 48 heures(3)


Elles surviennent généralement de manière isolée. (7)
Leurs premiers signes sont peu caractéristiques et peuvent être confondus avec ceux d’une grippe. Pourtant, elles peuvent conduire au décès en moins de 48 heures(2,3)

Graves

Les IIM peuvent conduire au décès d’1 malade sur 10 (8) et provoquent des séquelles graves chez 1 survivant sur 5. (2)


Parmi ces séquelles à long termes les patients peuvent souffrir de problèmes physiques (cicatrices, greffes de peau voire des amputations), de problèmes neurologiques ou sensoriels (épilepsie, paralysie, surdité), de troubles cognitifs, d’anxiété, de problèmes rénaux...

BALAYONS LES IDÉES REÇUES SUR LES MÉNINGITES À MÉNINGOCOQUE

1

Selon les français, les méningites seraient fréquentes chez les nourrissons et les enfants...

40 % des Français considèrent que les méningites sont fréquentes chez les nourrissons et les enfants. Elles sont effectivement plus fréquentes chez les jeunes enfants que chez les adultes, mais elles restent néanmoins assez rares. En effet, en 2019 en France, les infections invasives à méningocoque ont concerné moins d’un enfant de 0 à 4 ans sur 2 000. (1,9) Mais cela ne doit pas nous empêcher de nous y intéresser de près...

2

De nombreux français croient que les méningites ne sont ni graves ni mortelles...

Près de la moitié des Français ne décrivent pas les méningites comme étant graves et mortelles, pourtant elles sont associées à un fort taux de décès allant de 10 % à 40 %.

3

SELON LES FRANçAIS, LES MÉNINGITES NE SERAIENT PAS ÉVITABLES

Moins d’1 Français sur 10 considère que les méningites pourraient être évitées alors que des solutions existent. La vaccination, dans le respect du calendrier vaccinal, protège des différents germes responsables de la méningite. (4)

Les méningites à méningocoque, c’est quoi ?

Qu’est-ce que les méningites ?

Les méninges protègent le système nerveux (5)

Inflammation du cerveau Inflammation du cerveau

Une méningite est une inflammation des méninges, c’est-à-dire l’enveloppe protégeant le cerveau et la moelle épinière, provoquée par une infection. (5)

Les méningites à méningocoque sont des méningites bactériennes.
Elles ne doivent pas être confondues avec les méningites virales qui sont plus fréquentes et moins graves. (5)

Après avoir infecté les voies respiratoires, il arrive que certaines bactéries parviennent à passer dans le sang, éventuellement le liquide céphalo-rachidien, jusqu’à infecter les méninges. Dans ce cas, une prise en charge en urgence est nécessaire. (5)

N’hésitez pas à échanger avec votre médecin, il pourra répondre à vos questions.

Comment attrape-t-on une méningite ?

Neisseria meningitidis

Différentes bactéries peuvent causer une méningite.
Les bactéries Neisseria meningitidis, souvent appelées « méningocoques », sont naturellement présentes dans notre gorge où elles ne provoquent généralement pas de symptômes. Il arrive que ces bactéries submergent les défenses de l’organisme et parviennent à infecter les méninges, où elles deviennent dangereuses.(3,5)

Les bactéries peuvent passer d’un individu à l’autre via les sécrétions respiratoires (la salive, les éternuements, etc.). Les personnes touchées risqueront davantage de subir une méningite à méningocoque si elles sont affaiblies.
On constate d’ailleurs un pic saisonnier qui revient chaque hiver. (5,6)


Illustration d'éternuement

QUELS SONT LES SIGNES ET SYMPTÔMES DES MÉNINGITES ET SEPTICÉMIES À MÉNINGOCOQUE ?

Quels sont les premiers signes à surveiller ?

Le diagnostic est difficile au début de la maladie :
les premiers symptômes ressemblent souvent à ceux d’une grippe classique.

Les signes cliniques les plus fréquents (2)
Schéma des signes sur le corps Schéma des signes sur le corps
LES SIGNES LES PLUS GRAVES

Les IIM peuvent très rapidement se traduire par des signes graves, telles que des convulsions, ou une infection généralisée, également appelée septicémie, lorsque la bactérie rejoint la circulation sanguine : c’est le cas lors d'un purpura fulminans(2)

Il est important de rester attentif à tous les signes car les IIM évoluent très vite et nécessitent une prise en charge urgente. (2)

Consultez rapidement si vous remarquez que votre enfant « n’est pas comme d’habitude ». (2)

Chez le nourrisson

Les premiers signes de la méningite ou de la septicémie à méningocoque sont différents chez le nourrisson et peuvent également être difficiles à identifier.

Illustration d'un nourrisson

Votre bébé peut (2) :

  • avoir un comportement inhabituel (pleurs incessants, irritabilité, somnolence anormale) ou paraît abattu et « mou »
  • refuser de manger
  • avoir un teint grisâtre ou marbré
  • avoir de la fièvre, les pieds et les mains froids
  • respirer rapidement ou bruyamment
  • présenter une fontanelle gonflée
  • avoir la nuque raide
  • fuir la lumière
  • avoir des convulsions
Au moindre doute, appeler d’urgence les secours
Zoom

Comment reconnaître le purpura ?

Schéma du développement du purpura sous la peau

Le purpura fulminans est une forme de septicémie évoluant très rapidement, elle est associée à des lésions rouge vif sous la peau, pouvant apparaître sur n’importe quelle partie du corps. (2)

Pour savoir s’il s’agit d’un purpura, vous pouvez réaliser un test simple :
Illustration d'un verre posé sur la peau
  • Prenez un verre transparent et pressez le fond du verre sur la tache.
  • Si elle ne disparaît pas, il peut s’agir d’un purpura. (10)

Appelez les urgences
RÉAGIR EN EXTRÊME URGENCE
EN PRÉSENCE D’UN PURPURA

Si vous constatez l’apparition de ce type de taches, appelez immédiatement les secours d’urgence (le 15 ou le 112) car il existe un risque vital. (2)

Attention : certains symptômes peuvent être confondus avec une grippe ! (2)
Ne laissez pas de place au doute, parlez-en à votre médecin.

POURQUOI DIT-ON QUE LES MÉNINGITES SONT « FOUDROYANTES » ?

Timeline : Infection 2-10 jours / 1ers symptômes 24-48h / Urgence vitale, voire décès

Jour -10

Période de 2 à 10 jours :
Incubation (3)
Infection

Après infection, il existe une période d’incubation pouvant s’étendre de 2 à 10 jours (4 en moyenne) avant l’apparition des premiers symptômes.(3)

Jour 0

Période de 1 à 2 jours :
Apparition des 1ers
symptômes (3)

Les premiers symptômes peuvent évoluer très rapidement au cours des premières heures et se traduire en des symptômes d’infection généralisée. (2)

Malheureusement, les infections invasives à méningocoque parviennent à brouiller les pistes avec des symptômes trompeurs. Assez fréquemment, les personnes atteintes sont renvoyées chez elles au lieu d’être hospitalisées.

Jour +2

Au delà : Urgence
vitale, décès (3)

À l’hôpital, le patient reçoit un traitement d’urgence à base d’antibiotiques. Des examens complémentaires (notamment une ponction lombaire), sont réalisés par la suite afin d’adapter le traitement antibiotique. (11)

La prise en charge doit être réalisée en urgence. En effet, 5 à 10 % des malades décèdent dans les 24 à 48 heures suivant la survenue des premiers symptômes. Parmi les survivants, certaines personnes subissent de lourdes conséquences à long terme. (3)

Les infections invasives à méningocoque peuvent conduire au décès en quelques heures.
N’hésitez pas à échanger avec votre médecin sur les moyens de limiter les risques.

Quelles conséquences à long terme ?

Chez les personnes ayant survécu à une infection invasive à méningocoque, 1 personne sur 5 pourrait subir des conséquences à long terme. (2) Ces séquelles sont parfois lourdes : des problèmes physiques (cicatrices, greffes de peau voire des amputations), des problèmes neurologiques ou sensoriels (épilepsie, paralysie, surdité), des troubles cognitifs, de l’anxiété, des problèmes rénaux...

Il existe différents moyens de prévenir les infections invasives à méningocoque. C’est le cas de la vaccination par exemple. (4) Parlez-en à votre médecin, il pourra vous informer et répondre à vos questions.
Schéma des conséquences sur un corps humain Schéma des conséquences sur un corps humain

Quelles sont les personnes à risque ?

Le risque de développer une infection invasive à méningocoque est plus élevé aux âges extrêmes de la vie

Bien que les infections invasives à méningocoque puissent concerner tout le monde, les hommes et les femmes, quelles que soient leurs conditions de vie, il existe plusieurs facteurs de risque comme l’exposition au tabac par exemple. (1)

Le risque de développer une infection invasive à méningocoque est plus grand aux âges extrêmes de la vie, c’est-à-dire chez les enfants, en particulier les plus petits, et chez les personnes âgées. (1)

13 fois plus élevé chez les nourrissons
x

Pour les nourrissons (< 12 mois), chez qui le système immunitaire est immature, le risque de déclarer une infection invasive à méningocoque est 13 fois plus élevé que chez les adultes. (1)

Pour en savoir plus, demandez conseil à votre médecin.
Zoom

Pourquoi les adolescents sont si concernés par les infections invasives à méningocoque ?

Illustration groupe d'adolescents
En France, en 2019,

1 malade sur

était âgé de 15 à 24 ans. (1)

Ce pic d’infections invasives à méningocoque observé à l’adolescence serait davantage lié au comportement social des jeunes adultes qu’à leur âge à proprement parler (sorties en groupe, échanges de baisers, tabagisme, etc.).

Prévenir les méningites à méningocoque, c'est possible&nbsp;! Parlez-en à votre médecin.
Références
  1. Santé publique France. Les infections invasives à méningocoques en 2019.
  2. Ameli. Méningite : symptômes. Diagnostic et évolution. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/meningite-aigue/symptomes-diagnostic-evolution Mise à jour du 21 juin 2021.
  3. WHO. Meningitis. https://www.who.int/health-topics/meningitis Consulté le 26/09/2022.
  4. Ameli. Prévenir les méningites. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/meningite-aigue/prevention. Mise à jour du 06 juillet 2022.
  5. Ameli. Méningite : définition, causes et circonstances de survenue. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/meningite-aigue/definition-causes-facteurs-favorisants Mise à jour du 6 juillet 2022.
  6. Ministère de la Santé et de la prévention. Méningite - Infections invasives à méningocoques. https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/meningite-infections-invasives-a-meningocoques Mise à jour du 16 juin 2022.
  7. Santé publique France. Infections invasives à méningocoque. https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/infections-invasives-a-meningocoque/la-maladie Mise à jour du 12 avril 2022.
  8. Méningites à méningocoques - Site internet de l’lnstitut Pasteur. https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/meningites-meningocoques#epidmiologie Mise à jour de Septembre 2020.
  9. Ministère de la Santé et de la prévention. Les maladies rares. https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/prises-en-charge-specialisees/maladies-rares/article/les-maladies-rares Mise à jour du 15 septembre 2022.
  10. Ministère chargé de la santé et INPES. Méningites et septicémies à méningocoque (purpura fulminans). Comprendre et agir.
  11. Ameli. Le traitement d’une méningite. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/meningite-aigue/soins-prescrits Mise à jour du 30 décembre 2021.